Brownie choco-coco

Ca y est ! Nous approchons de la fin de l’année 2015. 2016 en vue ! J’espère que vous passez de bonnes fêtes:-) ! Je vous souhaite de passer de bons moments avec ceux et celles que vous aimez.

 

Aujourd’hui, je vous propose de faire de la pâtisserie. Ça va nous changer des légumes, puis ça va être l’occasion de commencer à parler d’ingrédients que nous n’avons pas encore passé en revue, comme la farine, le sucre, les œufs, le chocolat, le beurre… ou comment se faire plaisir tout en bichonnant son feu digestif. Et comme vous le savez déjà, un feu digestif régulier est l’assurance d’une bonne digestion, donc d’une santé et d’une humeur équilibrées.

Nous allons aujourd’hui commencer par la farine.

Certaines personnes préfèrent désormais éviter la farine de blé raffinée. Aussi quand on veut commencer à faire de la pâtisserie, ça peut devenir un vrai casse tête. Et bien réjouissez vous : pas tant que ça !

 

Premier conseil : je vous conseille de remplacer la farine de blé raffinée (type T45, T55) par des farines complètes beaucoup plus nutritives. Veillez également à les varier le plus possible.

Nous avons tendance à nous borner à la farine de blé, ce qui est extrêmement dommage au regard de la diversité proposée par le marché actuel : farine de riz, de maïs, de poix chiche, de châtaigne, de sarrasin, de sorgho, d’avoine… Il est également possible d’utiliser de la noix de coco, ou de l’amande en poudre. Nous avons déjà de quoi faire avec tout ça, n’est ce pas ? Essayez les, mélangez les, goûtez les. Vous arriverez très rapidement à des résultats satisfaisants qui vous donneront certainement envie de pousser vos expériences et recherches beaucoup plus loin.

Les farines que j’ai citées ci-dessus sont sans gluten. Je pense aux personnes qui souhaitent faire attention, ou qui y sont particulièrement sensible (allergie).

Pour tous les autres, je tiens à insister sur le fait que notre organisme devient paresseux à force de goûter et de se nourrir systématiquement des mêmes ingrédients, qui plus est, pauvres en nutriments puisque raffinés. Les conséquences de cette paresse sont des pathologies diverses et variées : syndrome du colon irritable, malnutrition, allergies alimentaires, voire cancer du colon… Nombre de maladies chroniques découle de la consommation quotidienne de produits élaborés à partir d’ingrédients raffinés : farine, sucre… La raison en est simple : ils éteignent le feu digestif, empêchent une absorption correcte des nutriments ce qui entraîne une accumulation des déchets (Ama) dans le corps, une fatigue généralisée, ainsi qu’un système immunitaire affaibli.

Votre organisme s’endort, ainsi que sa capacité à accompagner la vie dans son mouvement perpétuel. Vous imaginez vous lire le même livre toute votre vie ? Quel ennui ! Votre champ d’expérience rétrécit. Vous perdez petit à petit le goût de la découverte, de la vie, votre enthousiasme, et toute forme de motivation. Pour palier à cet ennui, les industries agro-alimentaires rajoutent des saveurs artificielles qui excitent les papilles, conçoivent de jolis paquets pleins de couleurs, et investissent des sommes colossales dans la création et diffusion de « besoins » inédits destinés à faire de nous des consommateurs. Ceci n’est finalement qu’une tentative visant à reproduire une diversité existant à l’état naturel en utilisant la chimie. Mais notre corps sait. Le problème, c’est qu’il sait jusqu’au jour où, saturé, il commence à ne plus savoir, et à se dérégler pour entrer dans une situation de déséquilibre qui peut entraîner des pathologies. Cela vaut tant pour la constitution physique, que psychique…

 

Le Dosha est à la fois source de vie et de maladie. Tout dépend de la reconnaissance, de l’attention que nous portons à nos besoins, et aux conséquences des choix que nous faisons. Nous sommes libres de choisir tout ce que nous voulons, mais nous sommes contraints par les conséquences de nos choix. C’est un paradoxe saisissant qu’il convient de se remémorer au moment où nous prenons des décisions.

En ce qui concerne toutes les critiques adressées à la société de consommation et l’industrie agro-alimentaire, il convient de « rendre à César ce qui appartient à César » : nous sommes les premiers responsables du monde dans lequel nous vivons. C’est à nous qu’il revient de faire des choix éclairés. Autrement, nous ne serions pas la cible de toutes ces réclames. Nous sommes à la fois l’origine et la fin de ce système.

La vie est beaucoup plus généreuse que tout cela. Il suffit d’un peu de curiosité et d’enthousiasme pour lui rendre hommage. Soutenir la diversité du vivant, c’est également encourager un mode de vie beaucoup plus adapté à nos besoins authentiques et à notre environnement.

Certaines farines ou poudres sont issues de céréales, d’autres de légumineuses, voire d’oléagineux (graines). Il est important d’en consommer de plusieurs sortes car leurs qualités nutritives sont différentes et complémentaires, surtout pour les personnes végétariennes ou végétaliennes. Vous pouvez mélanger différents types de farine pour créer des nuances au niveau des textures, des goûts. Pour notre recette, par exemple j’ai choisi 1/3 de farine de sarrasin très riche en goût, pour 2/3 de farine de riz au goût un peu plus neutre.

 

Une deuxième règle en or : faites vos pâtisseries vous mêmes. Ainsi vous savez ce que vous mettez et en quelles quantités. Vous seriez vraiment surpris de la quantité de produits et d’additifs alimentaires qui sont mis dans les produits commercialisés pour satisfaire les normes de conditionnement. Les farines complètes se détériorent plus vite que les farines raffinées. Devinez pourquoi : parce qu’elles sont vivantes, et que toute matière vivante est soumise à des lois naturelles… Or tous les gâteaux et biscuits issus de l’industrie agro-alimentaire contiennent à la fois des ingrédients raffinés, des conservateurs, et autres additifs (dont la lécithine de soja). Nous ne connaissons pas encore l’effet de leur combinaison sur notre métabolisme sur le long terme, et sur plusieurs générations…

En préparant vous même vos gâteaux et autres délices, vous apprenez ainsi à reconnaître ce qui vous fait vraiment du bien, et que vous digérez correctement. Quand tout est mélangé et déjà prêt, il est difficile de distinguer ce qui nous va de ce qui ne va pas. Vous vous rendez compte de ce que vous faites et pourquoi vous le faites.

 

Un dernier conseil : il vaut mieux consommer les desserts en dehors des repas. Si vous voulez manger un fruit, consommez le en début de repas. La raison en est simple : le temps de digestion d’un fruit est de 7 heures en moyenne. C’est l’aliment qui est digéré le plus rapidement par l’organisme. Aussi, si vous le mangez à la fin du repas, il va commencer à fermenter avant tous les autres, ce qui va perturber le processus de digestion dès le départ. Il est préférable de ne pas mélanger le salé et le sucré dans un même repas, de consommer les fruits, les pâtisseries au début ou en dehors des repas, et d’éviter toute consommation de sucre après 18h.

La farine de riz est de saveur neutre et a une action rafraîchissante sur le métabolisme, tandis que la farine de sarrasin a plutôt tendance à réchauffer, ce qui fait une association équilibrée. De plus, le sarrasin est une céréale plus sèche et plus légère que les autres. La combiner à de la farine de riz est idéal pour les conditions Vata et Pitta. Les types Kapha inverseront les proportions : 2/3 de farine de sarrasin, pour 1/3 de farine de riz.

D’une manière générale, pour les types Kapha, il est préférable de limiter la consommation de pâtisseries, de produits laitiers, et autres aliments sucrés qui ont tendance à éteindre leur feu digestif. Les Kapha ont un feu digestif déjà naturellement assez bas. Sinon, ils privilégieront de petites quantités et en dehors des repas. A ce moment là, il convient d’observer un laps de temps de digestion de 3 heures minimum avant une nouvelle prise alimentaire, pour que l’organisme fasse correctement son travail et ne soit pas saturé.

La noix de coco est de saveur neutre. Ce sont surtout les types Kapha qui doivent la consommer avec modération. La noix de coco est adoucissante et nutritive. Elle apaise les conditions Pitta élevées, car son action sur le métabolisme est rafraîchissante. Le beurre non salé convient aux conditions Vata et Pitta, moins aux types Kapha. Il est cependant préférable à la margarine.

Le cacao pur est un stimulant et un aphrodisiaque. Il vient réchauffer l’ensemble de la recette. Ses saveurs sont amères et piquantes. Le cacao perd beaucoup de ses qualités nutritives lors de son conditionnement pour la fabrication du chocolat. Aussi il est important de choisir un chocolat qui contient un fort pourcentage en cacao (minimum 70%).

J’aurais encore plein de choses à dire sur les œufs, le sucre, les laits végétaux, mais je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, et laisser la place à notre recette du jour. Comme toujours, si vous avez des questions spécifiques, faites m’en part. J’y répondrai avec plaisir et évidemment en fonction de mes compétences.

 

 

Pour cette recette de brownie choco-coco, il va vous falloir un moule carré à brownie 20 cm de côté, 5 cm de profondeur, ou un moule rond de 15cm de diamètre.

Pour la pâte à brownie :

200g de chocolat noir (minimum 70% de cacao)

120g de beurre

100g de farine de riz

50g de farine de sarrasin

150g de sucre de canne roux ou rapadura

2 œufs

Pour la garniture à la noix de coco :

100g de noix de coco râpée

15cl de lait d’amande

1 œuf

1 cuillerée à soupe de sucre roux

jus d’un demi citron

Pour la décoration : cacao en poudre

 

> Mettez le beurre à température ambiante une demie heure avant.

> Faites fondre le chocolat au bain marie. Remuez de temps en temps jusqu’à ce que ce soit homogène. Quand le chocolat a fondu, rajoutez le beurre (qui fond beaucoup plus vite). Laissez refroidir un peu.

> Mélangez le sucre, les œufs dans un saladier de manière à obtenir une pâte lisse. Rajoutez les farines tout en continuant à mélanger. Pour finir mettez le chocolat et le beurre. La pâte obtenue doit être homogène.

> Beurrez votre moule. Mettez votre four à chauffer Th. 5, 180°C.

> Nous allons maintenant nous occuper de la garniture : dans un saladier versez la noix de coco, puis ajoutez le lait d’amande avec une cuillerée à soupe de sucre de canne en poudre, et le jus du demi citron. Mélangez.

> Disposez une première couche de pâte à brownie dans le moule. Veillez bien à en garder suffisamment pour une autre couche.

> Au dessus de la première couche, étalez la garniture à la noix de coco. Une astuce pour éviter que ça colle et que vous n’en mettiez partout : trempez votre cuillère ou vos doigts dans de l’eau au moment d’étaler.

> Pour finir, mettez la dernière couche de pâte à brownie. Lissez la surface. Puis enfournez.

> Laissez cuire environ 20 à 25 minutes. Le temps de cuisson dépend vraiment des fours… donc pensez à surveiller. Pour savoir si la pâte est cuite et encore fondante, enfoncez la lame d’un couteau dans le gâteau. Elle ne doit pas coller et la lame doit briller.

 

Le petit plus : Une fois refroidi et démoulé, passez un peu de cacao au tamis au dessus du gâteau pour décorer. Ça donnera également un léger goût amer qui amènera un peu de contraste par rapport à la noix de coco qui a une saveur douce.

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